Bien longtemps que nous n'avions pas parlé séries ici, et pourtant je n'ai pas arrêté d'en regarder depuis, bien au contraire. Je m'étais même fait une liste de celles que je voulais regarder (commencer ou bien me mettre à jour) durant l'été, et pour tout vous dire je suis bien loin d'avoir tout barrer dessus.
Masters of Sex en faisait partie, j'ai mit du temps à m'y mettre, mais une fois commencé je n'ai pas pu m'arrêter.
Je connaissais cette série de nom depuis son lancement, c'est-à-dire il y a deux ans. Néanmoins, je m'étais arrêtée au titre me disant que ce n'était qu'une série portant sur le sexe, dans le style voyeurisme gênant. Et puis, cette année, en avril, j'ai assisté à un chouette séminaire portant sur le Genre dans les séries américaines, et Masters of Sex faisait partie des séries utilisées pour illustrer et alimenter ce séminaire. Et finalement, cette série m'a paru totalement différente de ce que je m'imaginais puisque c'était le cas.
Je pensais pouvoir regarder les deux premières saisons qui comptent treize épisodes chacunes, avant le début de la troisième saison, malheureusement j'ai dû attendre cet été pour enfin la commencer et ce fut un réel coup de cœur, tant pas l'histoire, que par l'esthétique visuel mais aussi pour les personnages.
Je pensais pouvoir regarder les deux premières saisons qui comptent treize épisodes chacunes, avant le début de la troisième saison, malheureusement j'ai dû attendre cet été pour enfin la commencer et ce fut un réel coup de cœur, tant pas l'histoire, que par l'esthétique visuel mais aussi pour les personnages.
L'intrigue principale aborde donc toutes ces questions, mais la série traite également d'autres sujets forts tel que l'hermaphrodisme, l'homosexualité mais aussi le racisme et la ségrégation, ou encore la contraception, l'avortement ou le viol. Des sujets d'époque certes, mais qui n'empêche pas d'être tristement encore d'actualité, et c'est pour ça que Masters of Sex est intéressante : la série nous touche et nous interpellent de différentes manières tout en abordant un point de vue neutre. Elle laisse soin au spectateur de se faire son avis sur la question.
Outre l'histoire qui est très prenante, la série est visuellement une réussite. Les couleurs et contrastes offrent ainsi une ambiance douce et les décors utilisés nous plongent directement dans ces années 1950, dans l'American Way of life où tout semble rose pastel et bien rangé, en surface. Les costumes sont également superbes, l'évolution de la mode féminine et du style est un vrai plaisir pour les yeux, c'est coloré en restant sobre, simple avec des petits détails qui font tout, bref, tout ce que j'aime.
En commençant la série, je ne vous cache pas que je redoutais les scènes de sexe, pas que cela me dérange ou me gêne, mais comme je vous le disais plus haut, c'est surtout que j'avais peur de tomber dans la voyeurisme dégueu, montrer du sexe pour montrer du sexe (un peu à la Game of Thrones...), et bien absolument pas. Toutes ces scènes sont filmées de façon très subtile, parfois même de façon pudique si la situation l'implique ; ce n'est jamais montrer pour voir, mais plutôt montrer pour comprendre, et c'est bien souvent suggérer, jamais montrer en intégralité. Et c'est ce qui me fait apprécier d'autant plus la série qui ne se sert pas de ça pour faire de l'audience et tenir le spectateur réveillé. Ces scènes font parties de la série et ne sont même pas récurrentes dans tous les épisodes, c'est pour dire.
Mise à part l'histoire et le visuel, Masters of Sex a su me captiver grâce ses personnages, à commencer par Bill Masters (interprété par Michael Sean). Je pensais détesté ce personnage, car je m'attendais à un type pervers avec des idées malsaines et déplacées et en fait pas du tout (j'étais vraiment partie avec un milliard de préjugés sur cette série en fait, oui). C'est un personnage complexe, avec une histoire et un passé assez difficile qui veut faire avancer la science, car, sans tout vous révéler, le sexe, ce n'est pas vraiment sa première passion. Sa passion, lui, c'est son métier d'obstétricien/gynécologue, et son étude qui, au fur et à mesure, prend de plus en plus de place dans sa vie.
A côté de ce personnage, nous avons Virginia Johnson (interprétée par Lizzy Caplan), aussi un des protagonistes principaux, qui incarne la femme moderne avec un fort caractère, à l'aise avec sa sexualité. Elle devient rapidement indispensable à Bill Masters pour son étude qui manquait cruellement d'un point de vue féminin.
A cette première figure féminine, s'oppose Libby Masters (interprétée par Caitlin Fitzgerald), la femme de Bill, l'épouse parfaite qui soutient son mari professionnellement et qui ne rêve que de fonder une famille. Libby est, à mes yeux, un des personnages les plus intéressants car il a énormément évolué depuis la première saison, c'est grâce à elle qu'on se rend compte de toute la complexité d'être une femme à cette époque : l'envie, ou plutôt le besoin d'avoir une vie bien rangée, de fonder une famille et le devoir d'être là pour son époux, quoi qu'il fasse, et en même temps le désir irrépressible de voir autre chose, de s'affirmer et de vivre un peu pour elle. Un peu dans la même idée, nous avons le personnage de Betty qui est tout aussi intéressant et qui va prendre de l'importance, d'une autre façon, au fil des saisons.
A côté de ce personnage, nous avons Virginia Johnson (interprétée par Lizzy Caplan), aussi un des protagonistes principaux, qui incarne la femme moderne avec un fort caractère, à l'aise avec sa sexualité. Elle devient rapidement indispensable à Bill Masters pour son étude qui manquait cruellement d'un point de vue féminin.
A cette première figure féminine, s'oppose Libby Masters (interprétée par Caitlin Fitzgerald), la femme de Bill, l'épouse parfaite qui soutient son mari professionnellement et qui ne rêve que de fonder une famille. Libby est, à mes yeux, un des personnages les plus intéressants car il a énormément évolué depuis la première saison, c'est grâce à elle qu'on se rend compte de toute la complexité d'être une femme à cette époque : l'envie, ou plutôt le besoin d'avoir une vie bien rangée, de fonder une famille et le devoir d'être là pour son époux, quoi qu'il fasse, et en même temps le désir irrépressible de voir autre chose, de s'affirmer et de vivre un peu pour elle. Un peu dans la même idée, nous avons le personnage de Betty qui est tout aussi intéressant et qui va prendre de l'importance, d'une autre façon, au fil des saisons.
Bref, vous l'aurez comprit Masters of Sex est un réel coup de coeur. C'est une excellente série aussi bien sur le fond que sur la forme. J'ai ainsi dévoré la première saison en quelques jours qui est pleine de rebondissement et qui a un très bon rythme. Néanmoins j'ai beaucoup moins accroché lors de la deuxième saison qui s'essoufle dû, entre autre, à de nombreuse elipse qui nous font un peu perdre le fil de toutes ces intrigues. Malgré ça, on a envie de connaitre l'évolution, de l'étude bien sûr mais aussi des personnages. J'espère ne pas être déçue par la fin de la saison 03 qu'il me tarde de terminer.